Climat: tergiversations de l’Union sur la route de Copenhague

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La Commission européenne a présenté ce 28 janvier sa vision sur l’orientation que devraient prendre les négociations de l’ONU sur le climat prévues à Copenghague fin de cette année et devant définir un successeur au protocole de Kyoto.
Si les ONGs environnementales (Greenpeace, Les Amis de la Terre, le WWF et la Fédération Inter-Envrionnement Wallonie) se réjouissent du cadre avancé, elles regrettent amèrement l’absence de propositions financières concrètes afin de lutter, en particulier dans les pays en voie de développement, contre les changements climatiques et leurs conséquences. Les ONGs en appellent désormais aux gouvernements et plus particulièrement au Premier Ministre belge Herman van Rompuy pour qu’ils fassent en sorte que l’Union défende une position ambitieuse et avance les montants sur lesquels les pays industrialisés devront s’engager.

Alors que l’importance des engagements financiers des pays industrialisés sera probablement un élément clé dans les négociations qui seront engagées avec les pays en voie de développement, l’absence de chiffres concrets dans la Communication de la Commission européenne présentée par le Commissaire Dimas interpelle. Il s’agit en effet de chiffrer à hauteur de quels montants les pays industrialisés, principaux responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre, s’engagent à aider les pays en voie de développement à s’adapter aux changement climatique, à lutter contre la déforestation et à investir dans des technologies durables afin d’assurer la transition vers une économie respectueuse de l’environnement.

Il est une nouvelle fois regrettable de constater qu’après la faiblesse du paquet “Climat/Energie” de décembre dernier, l’Union européenne persiste dans ses tergiversations.

L’Union est cependant face à un défi majeur: regagner la confiance des pays en voie de développement. Il n’est heureusement pas encore trop tard pour le relever et la Belgique a le devoir de jouer un rôle moteur au sein des discussions européennes. Alors que notre premier Ministre rappelait hier encore devant les Corps constitués l’importance dans ces temps de crise économique de s’attaquer au problème climatique, les ONGs attendent que notre gouvernement joigne la parole aux actes. Les ministres de l’Environnement (P. Magnette), des Finances (D. Reynders) et le Premier Ministre se doivent d’améliorer la position avancée aujourd’hui par la Commission européenne.

Les ONGs environnementales et de développement plaident pour les pays industrialisés s’engagent à verser annuellement plus de 100 à 110 milliards d’euros aux pays en voies de développement: 40 milliards d’euros pour leur permettre de développer des énergies durables et renouvelables, 40 milliards d’euros pour les aider à s’adapter aux conséquences des changements climatiques et de 20 à 30 milliards d’euros pour les aider à lutter contre la déforestation.