Non à la « littoralisation » des bords de Meuse !

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La ville de Namur vient de notifier officiellement sa décision d’octroyer un permis d’urbanisme pour la construction d’un immeuble de cinq étages en bord de Meuse à Wépion. On ne peut que regretter amèrement cette décision…. La « politique » urbanistique dont elle témoigne est de nature à inquiéter. En effet, le projet autorisé par le bourgmestre namurois apparaît tout simplement inacceptable : le bâtiment à construire écrasera en effet complètement la villa mosane (connue sous le nom de Villa Vierly, voir photo) que le projet prétend pourtant valoriser en la rénovant… Manifestement, le programme s’avère trop lourd pour la surface et la configuration du terrain concerné : gabarit imposant sans lien avec le bâti existant, rupture de l’équilibre entre espace bâti et espace non bâti propre aux villas mosanes, manque de respiration entre l’ancien bâtiment et celui à venir condamnant tout dialogue entre les deux constructions,…

D’autres projets en gestation ou récemment sortis de terre en bord de Meuse au sud-ouest de Namur ressortent de la même logique. Un projet immobilier mégalomane menace, par exemple, le site de Bethléem à Dinant  sur la rive gauche de la Meuse. Ces  projets semblent viser avant tout la valorisation financière de la « vue sur Meuse », transformant ainsi lentement mais inexorablement le paysage mosan en Blankenberg-sur-Meuse et (re)niant totalement le caractère paysager qui forge l’identité des lieux. Ces choix « urbanistiques » sont contestables sur le plan éthique : ils s’apparentent  à une conception vénale de l’espace. Le projet de Wépion donne une idée du type d’arbitrage qui risque de devenir la règle lorsque les intérêts d’un promoteur viendront heurter ceux d’un simple quidam. Sommes-nous prêts à accepter cela ?

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