L’avenir des certificats verts wallons est connu: plutôt bon…

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Le gouvernement wallon a fixé la semaine dernière les quotas de certificats verts pour l’après 2012. Les jalons sont posés: 30,4% en 2016 et 37,9% en 2020.
La Fédération salue cette décision attendue de longue date qui permet d’engager résolument la Wallonie dans la production de l’électricité verte sur son territoire.

Un élément positif pour le secteur réside dans l’instauration d’une programmation des quotas à 8 ans, révisable tous les 3 ans. Cette vision à moyen terme offrira une plus grande sécurité aux investisseurs et permettra de faire baisser les primes de risques. IEW se réjouit également que l’objectif « de tendre vers » 20% d’énergie renouvelable en 2020 inscrit dans la DPR soit confirmé.

Si l’objectif 2016 envoie un signal fort avec une croissance de 3,65% par an entre 2012 et 2016, on peut a contrario regretter que la trajectoire s’infléchisse sur la période 2017-2020 (+1,9% par an). Espérons que la dynamique insufflée au secteur sur la première période permettra de hausser cet objectif 2017-2020 lors de sa révision dans trois ans afin d’atteindre l’objectif de 20% d’énergies (donc pas uniquement d’électricité) issues de source renouvelables à l’échéance 2020.

Rappelons qu’il ne faut pas confondre «quota de certificats verts» et «pourcentage d’électricité renouvelable produite». En déduisant les exonérations et les certificats verts octroyés aux installations de cogénération fossile de qualité, également soutenues par le mécanisme, la part de l’électricité renouvelable wallonne représenterait 21,6% en 2016 et 25,8% en 2020. Une belle progression mais qui ne place pas encore la Wallonie dans le peloton de tête européen, la moyenne de l’Union attendue en 2020 étant de 34%.

L’éclaircissement de l’horizon des renouvelables constituait le préalable indispensable à la véritable révolution énergétique qui nous attend. Mais maintenant que la pierre angulaire est posée, il reste à construire la maison.

Des mesures doivent être prises sans tarder pour permettre le bon développement de l’électricité renouvelable, notamment la révision du cadre éolien et le plan biomasse. Et au-delà du soutien à l’électricité verte, l’atteinte de l’objectif de 20% d’énergies renouvelables en 2020 nécessite une approche plus large intégrant le développement des réseaux de chaleur et la mise au point d’un ambitieux scénario d’utilisation rationnelle de l’énergie. A l’instar des certificats verts, des «certificats blancs» octroyés aux consommateurs réalisant des économies d’énergie et qui pourraient être revendus à leur fournisseur constitueraient, par exemple, un outil efficace pour exploiter l’énorme potentiel en efficacité énergétique de notre région.

Cécile de Schoutheete

Anciennement: Développement durable & Énergie