Pour un environnement sain

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Pour une environnement sain. Susciter le changement pour diminuer l’exposition
à la pollution de l’air et aux perturbateurs endocriniens
est le titre du tout nouveau dossier d’Inter-Environnement Wallonie. Il aborde les questions épineuses mais essentielles de la santé environnementale à travers deux axes particuliers : un vecteur de pollution, la pollution de l’air extérieur, premier facteur d’impact environnemental sur la santé, et un type de polluant, les perturbateurs endocriniens, qui constituent une problématique émergente. Il propose également des pistes d’actions, individuelles et collectives, pour améliorer la situation et réduire les impacts de ces deux facteurs sur votre santé. Il est préfacé par Jean-Pierre Bourguignon, Pédiatre endocrinologue, Professeur honoraire à l’Université de Liège.

«La santé environnementale recouvre les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, biologiques, sociaux et psychosociaux de l’environnement. Celui-ci comprend les aspects théoriques et pratiques de l’évaluation, de la correction, du contrôle et de la prévention des facteurs environnementaux qui peuvent potentiellement affecter de manière adverse la santé des générations présentes et futures.» (Organisation mondiale de la Santé, 1993)

Il s’agit donc de prendre en compte l’ensemble des facteurs environnementaux susceptibles d’avoir des conséquences notables sur la santé humaine: la qualité de l’air extérieur et intérieur, le bruit des transports, les polluants chimiques, la qualité des eaux de surface et souterraines, les ondes électromagnétiques, les changements climatiques. Il est possible de classer les éléments ayant trait à la santé-environnementale en plusieurs catégories selon les types de polluants (substances chimiques, ondes électromagnétiques, bruit, etc.) ou leurs vecteurs (air, eau, sol) mais aussi leurs cibles (la femme enceinte, le nourrisson, la personne âgée, etc).

Nous faisons face aujourd’hui à un nouveau défi sanitaire: les maladies chroniques non-transmissibles. En effet, les maladies cardio-vasculaires, les cancers, les maladies respiratoires, le diabète, etc. augmentent au sein de la population. Si les principaux facteurs de risque sont bien connus (le tabac, l’alimentation déséquilibrée, la consommation d’alcool et le manque d’activité physique), ils ne peuvent expliquer à eux seuls l’augmentation de ces maladies: la dégradation de la qualité de notre environnement y joue un rôle non négligeable. L’Organisation mondiale de la Santé estime que 25% des cas de cancer, par exemple, impliquent la pollution de l’environnement, notamment par les polluants chimiques. Les maladies sont le plus souvent multifactorielles. Cela signifie que différents facteurs vont se conjuguer pour causer les maladies et que la prévention de ces maladies passe notamment par des choix de vie et des comportements sains: un choix pour chaque individu. Mais la prévention doit également se concrétiser par la prise de mesures politiques visant à réduire l’exposition de la population aux facteurs de risque environnementaux et à assurer un environnement de qualité pour tous: un choix de société.

Les possibilités d’actions sont multiples, et pourraient donner le tournis. Aussi, il est important de définir les priorités d’actions en tenant compte du fait que certains groupes sont plus vulnérables aux effets de la pollution: les individus peuvent être plus sensibles ou être moins à même de réduire leur exposition. Ces groupes vulnérables incluent: les femmes enceintes et leur(s) fœtus, les enfants, les personnes âgées, les travailleurs et les populations défavorisées d’un point de vue socio-économique.

Deux axes particuliers ont été choisis et seront ici développés : un vecteur de pollution, la pollution de l’air extérieur, premier facteur d’impact environnemental sur la santé, et un type de polluant, les perturbateurs endocriniens, qui constituent une problématique émergente. Nous commencerons par une présentation des principaux acteurs institutionnels et associatifs impliqués. Nous ferons ensuite un état des connaissances sur les impacts sanitaires respectifs de la pollution de l’air et des perturbateurs endocriniens. Suivra une analyse des législations existantes et des éléments de psychologie sociale relatifs à la problématique des changements de comportement. Enfin, nous mettrons à votre disposition des pistes d’actions, individuelles et collectives, pour améliorer la situation et réduire les impacts de ces deux facteurs sur votre santé. Par cette publication, nous souhaitons soutenir les acteurs médico-sociaux et culturels qui dans leur travail quotidien, avec leurs publics, peuvent contribuer à diminuer la pollution d’origine environnementale, notamment par un travail de prévention et d’accompagnement au changement de comportement.

Vous pouvez le télécharger ou le recevoir en version « papier » en envoyant un mail à Julie Debruyne

Ce dossier a été rédigé par : Valérie Xhonneux, Véronique Hollander et Pierre Courbe.

Ce dossier a été réalisé grâce au soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie.

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