Qualité de l’air : l’OMS définit une base internationale

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réactualisé ses recommandations aux gouvernements du monde entier en ce qui concerne la réduction de la pollution atmosphérique et de ses effets sur la santé humaine. Elle estime notamment qu’en réduisant les concentrations des particules fines (PM10), le nombre des décès dans les villes polluées pourrait diminuer de 15%. Elle exprime ce constat et fournit une base pour les législations nationales dans ses nouvelles directives sur la qualité de l’air.

Ces directives abaissent considérablement les normes relatives aux niveaux des principaux polluants (PM10, ozone, dioxyde d’azote et de soufre) et s’adressent pour la première fois à toutes les régions du monde en fixant des objectifs uniformes en matière de qualité de l’air. Elles sont basées sur des milliers d’études récentes réalisées dans toutes les régions du monde. Elles ont pour but d’orienter les gouvernements dans les régions où, soit il n’y a aucune législation en matière de qualité de l’air, soit elles sont insuffisantes pour protéger la santé. Ces directives indiquent les niveaux de pollution pour lesquels le risque pour la santé est minimal.
Chaque année, la pollution atmosphérique serait responsable d’environ 2 millions de décès prématurés dans le monde, dont plus de la moitié dans des pays en développement. En Europe, ce nombre s’élevait à 370000 en 2000. La réduction de l’espérance de vie résultant de la pollution par les particules fines y atteint près de 9 mois.
L’OMS insiste sur les bienfaits issus de la réduction de la pollution : diminution du nombre de morts prématurées mais aussi du nombre d’infections respiratoires, de maladies cardiaques et de cancers pulmonaires ainsi que des émissions de gaz à effets de serre responsables du changement climatique.
Dans les villes les plus polluées du monde (Katmandou, New Delhi, Pékin, Lima ou Le Caire), la teneur en particules fines (PM10) peut atteindre 200 µg/m3, alors que la recommandation de l’OMS est de 20 µg/m3. En Europe, la révision de la directive en cours d’adoption (voir communiqué de presse d’IEW en pièce jointe) propose un plafond de 40 µg/m3, soit le double du plafond encouragé par l’OMS.
Du côté des bons élèves, la ville de Dublin a interdit au début des années 1990 la combustion au charbon, ce qui a permis une diminution très rapide des maladies respiratoires et des décès.

Plus d’information

Le rapport « Directives de l’OMS relatives à la qualité de l’air en ce qui concerne les matières particulaires, l’ozone, le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre – résumé de l’évaluation des risques »

 

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