Pollution de l’air : au-delà de la météo, agir enfin sur les causes !

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La Belgique subit depuis ce mardi un pic de pollution sur l’ensemble de son territoire. Inter-Environnement Wallonie tient à rappeler qu’au-delà des conditions météorologiques défavorables, il importe d’agir structurellement sur les causes de la pollution de l’air qui impacte notre santé. La fédération des associations environnementales vient précisément de sortir un dossier détaillé en la matière.

La pollution de l’air est le premier facteur de risque environnemental pour la santé humaine en Europe. Symptômes et infections respiratoires, mais aussi maladies cardiovasculaires et pulmonaires, affections du système nerveux central, cancers et crises cardiaques figurent parmi les effets observables du cocktail dangereux que nous respirons au quotidien, dans l’habitacle de nos voitures, entre les murs épais de nos logements comme dans la rue.

Si les conditions météorologiques ont un impact direct sur la concentration des polluants atmosphériques, elles ne doivent pas faire oublier que nous pouvons et devons agir sur les causes de cette pollution. Les polluants atmosphériques les plus problématiques en termes d’atteinte à la santé humaine sont les particules fines (PM) et le dioxyde d’azote (NO²), ce dernier participant à la constitution d’un troisième polluant sérieux : l’ozone (O3). Ces polluants sont principalement émis par trois secteurs d’activité : le transport, le résidentiel (chauffage) et l’industrie.

La problématique du transport, en particulier, doit être prise à bras le corps par nos responsables politiques et ce, à tous les niveaux de pouvoir. Au niveau européen, définir des normes strictes pour les nouveaux véhicules et, surtout, les faire respecter par les constructeurs automobiles est une priorité – rappelons que les émissions réelles de NOx sont en moyenne 7x supérieures à celles effectuées en cycles de test des véhicules. Les moteurs essence à injection directe (GDI), qui émettent dix fois plus de particules fines que les moteurs diesel, ne peuvent être soustraits, même temporairement, à cette obligation, ni à celle d’être équipés d’un filtre à particules. Celui-ci, d’un coût de 25€ par véhicule, serait-il trop cher payé par les constructeurs pour la santé humaine ?

Les responsables fédéraux et régionaux peuvent aussi agir sur le terrain : alignement progressif des accises appliquées aux véhicules diesel sur celles de l’essence, développement des modes alternatifs (transports publics, vélo, marche), zones basse émission (indépendamment de la motorisation), promotion des véhicules électriques légers sont quelques-unes des mesures qui peuvent porter leurs fruits (sains).
Enfin, chaque citoyen dispose aussi de capacités d’action : réduire ses déplacements en voiture, privilégier les modes de transport non polluants, utiliser un véhicule plus léger et… ne pas oublier d’éteindre son moteur dès 10 secondes d’arrêt !

Pour avancer dans la résolution de ce problème majeur pour la santé publique, Inter-Environnement Wallonie vient de rédiger un dossier d’analyse détaillé sur la santé environnementale, disponible sur demande, dossier qui a été remis hier par Saint Nicolas aux parlementaires de la Commission Santé de la Chambre ainsi qu’aux Ministres Maggie De Block et Marie-Christine Marghem. La fédération des associations environnementales organisera également son université le 17 février 2017 au Palais des Congrès de Namur sur le thème « Préserver notre santé des pollutions environnementales ».

Contact :

  Céline Tellier, Coordinatrice Mobilité – Aménagement du territoire – Energie : 081/390.769

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