Accompagnateurs (trices) de trains, MERCI !

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Récemment, en pleine Semaine de la Mobilité, le train dans lequel je me trouvais est resté à l’arrêt pendant 1h20 à la sortie de la gare-cathédrale des Guillemins. La panne était sans doute imputable à la vétusté du matériel et au manque d’entretien. Quoiqu’il en soit, l’épisode fut parfaitement illustratif des déplorables conditions dans lesquelles vous devez travailler, mesdames et messieurs les accompagnateurs(trices) de train. Illustratif de votre courage, aussi : courage de persévérer à assurer, dans de telles conditions, ce que beaucoup d’entre vous continuent, contre vents et marées, à considérer devoir être un service public.

La dégradation progressive du service ferroviaire au cours des dernières années n’est pas imputable aux travailleurs du rail. Ceux-ci sont, tout comme les utilisateurs du train, victimes des décideurs de tout acabit déconnectés de la réalité du terrain. « Visionnaires » qui ont été perdre la SNCB dans l’aventure du transport routier (le pitoyable épisode ABX), responsables politiques qui favorisent les aménagements dits « de prestige » au détriment du maintien d’un service de qualité au quotidien, Commissaires européens pour qui la privatisation du rail constitue une fin en soi, quelles qu’en soient les conséquences,… Jour après jour, vous subissez les conséquences de décisions farfelues, vos conditions de travail s’en trouvent détériorées – tout comme la qualité du service ferroviaire. Vous subissez donc également, en première ligne, les coups de gueule de voyageurs irrités, fatigués des retards, pannes et autres suppressions de trains (quoique beaucoup, heureusement, ont à cœur de vous dire, après avoir vidé leur sac : « on sait bien que ce n’est pas de votre faute »). Pourtant, vous ne manquez pas d’humour lorsqu’il s’agit d’annoncer, comme cela arrive trop souvent, l’un ou l’autre souci sur le réseau.

Entre gestion des soucis techniques, problèmes de relations entre Infrabel et l’opérateur SNCB, réponse aux demandes des voyageurs, vous, les accompagnateurs de train, êtes amenés à travailler dans des conditions de stress extrême. Et ceci sans guère de reconnaissance.

Je suis sincèrement ébloui de voir que la majorité d’entre vous conserve, dans ces conditions : le sourire, la volonté d’aider les utilisateurs du train, et celle d’assurer le meilleur service possible.
Merci de rester, avec tous vos collègues travailleuses et travailleurs du rail, celles et ceux qui, au milieu de la tempête, parviennent à maintenir un service de transport ferroviaire quotidien dans notre pays.