Bali: urgence politique!

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Les appels de la société civile (ONG, syndicats, entreprises, etc.), des scientifiques (GIEC, …) et d’instances multilatérales (PNUD, Conseil de Sécurité des Nations unies, FAO, …) se sont multipliés ces derniers mois, enjoignant nos dirigeants à faire preuve de volonté politique dans la lutte contre les changements climatiques. Ils ne peuvent plus se permettre de fuir leurs responsabilités : des accords concrets devront être conclus début décembre à Bali lors de la Conférence internationale des Nations unies sur les changements climatiques.

Au-delà de l’urgence climatique (les émissions mondiales de gaz à effet de serre devront décroître d’ici 5 à 10 ans maximum) se pose l’urgence politique : le Protocole de Kyoto expirant en 2012, un second Protocole devra lui succéder immédiatement afin d’éviter toute période de « flottement ». Considérant les délais nécessaires à l’entrée en vigueur d’un tel texte, un accord devra être conclu en 2009 au plus tard.

Si peu de mesures concrètes seront probablement adoptées cette année à Bali, les enjeux liés à cette conférence n’en sont pas moins capitaux : les négociateurs devront s’accorder sur une feuille de route (« Bali mandate ») comprenant un calendrier précis et des thèmes de discussion clairement définis afin qu’un Protocole de Kyoto « bis » puisse être adopté dans les deux prochaines années. Pour les ONG, les points suivants sont particulièrement cruciaux :

  1. La fixation d’objectifs de réduction d’émissions plus ambitieux (division par deux des émissions mondiales d’ici 2050, et minimum -30% et -80% d’ici 2020 et 2050 pour les pays industrialisés1), et une participation élargie des pays émetteurs à une stratégie mondiale de réduction d’émissions de gaz à effet de serre ;
  2. Les mesures à mettre en ½uvre pour y parvenir, en accordant une attention particulière au problème de la déforestation, qui représente 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’origine humaine;
    Une rationalisation des mécanismes de flexibilité, ainsi que la mise en place de nouveaux instruments ;
  3. La définition de mécanismes financiers d’adaptation, en accordant la priorité à l’accès par les pays les plus vulnérables aux financements nécessaires pour pouvoir s’adapter ;
  4. Les questions de l’accès aux technologies disponibles pour mener des politiques d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, ainsi que l’accès aux financements nécessaires à cet effet, et ce en particulier pour les pays du Sud, constituent des corollaires aux thèmes énumérés ci-dessus et soulèvent eux aussi des enjeux très importants.

En savoir plus: consulter ci-contre le document complet présent les attentes des ONG à l’entame de la Conférence de Bali. Bali: les attentes des associations environnementales

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