Bisphénol A : on joue avec la santé des nouveaux nés !

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La Commission Santé publique, Environnement et Renouveau de la société de la Chambre a adopté ce mercredi une proposition de loi visant à interdire le bisphénol A (BPA) dans les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans.
Pour la Fédération Inter-Environnement, cette interdiction partielle est insuffisante car elle ne permettra pas d’éviter les risques de contamination lors de la grossesse et de l’allaitement.

La capacité du BPA de perturber le système hormonal est connue depuis les années 30. Ce n’est toutefois que récemment que des liens évidents ont été établis entre exposition au BPA et cancer de la prostate et du sein, puberté précoce, obésité, diabète, troubles de la thyroïde, problèmes de reproduction et du développement du cerveau. De même, l’aptitude de ce composé chimique à diffuser du plastique vers les aliments n’a été découverte qu’il y a peu.

Ces éléments nouveaux particulièrement inquiétants quant à la dangerosité du BPA ont conduit l’Union européenne à interdire sa présence dans les biberons, les très jeunes enfants s’avérant particulièrement vulnérables en raison de l’intensité de l’activité hormonale à cet âge. La France s’est elle montrée pionnière en votant son interdiction totale dans les contenants alimentaires.

Chez nous, la proposition de loi adoptée ce mercredi interdit l’utilisation du bisphénol A dans les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans.

Inter-Environnement Wallonie déplore que les députés de la Commission Santé publique, Environnement et Renouveau de la société ne soient pas allés au bout de leur logique de prévention en votant une interdiction du BPA dans tous les contenants alimentaires.

En effet, considérant l’extrême vulnérabilité de l’enfant in utero et en bas âge, la contamination par la mère durant la période de grossesse et l’allaitement doit absolument être évitée et ne pourra être complète que si l’interdiction s’applique à l’ensemble des contenants alimentaires.

IEW appelle dès lors les parlementaires à corriger la décision prise ce jour lorsque le texte sera soumis au vote de l’assemblée plénière. Le contraire serait d’autant plus incompréhensible que les alternatives permettant de suppléer à cette interdiction sont d’ores et déjà disponibles.