Errare humanum est, perseverare diabolicum…

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La Commission Energie 2030 mandatée pour réfléchir au futur de notre approvisionnement énergétique a transmis ce mardi matin au ministre fédéral de l’Energie, Marc Verwilghen, son rapport définitif. Bien que les panels d’experts consultés (Banque Nationale, Conseil Fédéral du Développement Durable, Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz, Régions) se soient montrés très critiques envers le rapport provisoire présenté en novembre 2006, le document remis aujourd’hui n’apporte aucun élément nouveau au débat, se contentant de «compléments d’informations».Les associations environnementales regrettent que la Commission se montre ainsi hermétique aux avis exprimés et s’enferme dans des options sans avenir. Ce faisant, elle jette à la corbeille un travail qui n’a aucune crédibilité et manque de pertinence politique.

Conformément à ce que prévoyait son cahier des charges, c’est ce 19 juin que la Commission Energie 2030 a remis au ministre fédéral de l’Energie son rapport définitif sur le futur énergétique de notre pays. Selon les informations dont disposent les associations environnementales (le rapport ne sera rendu publique que dans les prochains jours), cette mouture finale ne diffère pas de la version provisoire qui avait pourtant suscité de très vives critiques. Les principales critiques formulées portaient sur la trop faible prise en compte, dans les scénarios étudiés, des aspects économiques et des conséquences environnementales. Une importance démesurée était par ailleurs accordée au secteur de l’électricité alors que celle-ci ne représente que 16% des consommations finales d’énergie. Dans son avis, la Banque Nationale considérait en outre que ce rapport ne répondait pas aux objectifs qui lui avaient été assignés, que la méthodologie utilisée était insuffisamment motivée et que la question des déchets radioactifs étaient trop minorée. La Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) appelait quant à elle à des études complémentaires permettant d’effectuer des choix politiques mieux fondés.

De telles critiques demandaient plus que les quelques explications complémentaires que la Commission a introduites dans son Rapport final. Pour les associations environnementales, celui-ci ne saurait donc être qualifié de scientifiquement responsable et ne peut en conséquence servir de base aux décisions que le prochain gouvernement devra prendre quant à l’avenir de notre approvisionnement énergétique. Ces décisions sont pourtant plus qu’indispensables. Les associations appellent le gouvernement qui arrivera prochainement aux affaires à travailler dur pour réduire les émissions de CO2 et améliorer la sécurité d’approvisionnement du pays. La première opportunité qui se présentera pour agir en ce sens sera le nouveau programme de production d’électricité devant être introduit fin 2008[[Programme indicatif des moyens de production d’électricité.]]. Il faudra que celui-ci nous mette définitivement sur la voie de la maîtrise de l’énergie et des sources d’énergie renouvelables.

Contacts :

 Pierre Titeux, Attaché de presse (Inter-Environnement Wallonie) : 0479 497 656

 Mikaël Angé, Chargé de mission Energie/Climat (Inter-Environnement Wallonie) : 0496 128 022

 Bram Claeys, Beleidsmedewerker (Bond Beter Leefmilieu) : 0474 594 670

 Jan Vande Putte, Climate/Energy Campaigner (Greenpeace) : 0496 161 584