Faites l’amour… pas les magasins !

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Le slogan « Saint-Valentin : faites l’amour, pas les magasins », (ré)affirme que l’amour ne se prouve ni ne se jauge à l’aune du matériel et qu’aucun présent n’aura jamais plus de valeur qu’un geste de tendresse, une marque d’affection, une attention particulière, un sourire gratuit, un doux moment partagé.

La Saint-Valentin, « fête des amoureux », constitue avant tout et de plus en plus un événement à forte valeur commerciale et publicitaire. Comme si les sentiments qui unissent ces amoureux devaient impérativement se traduire par l’échange de cadeaux matériels généralement superflus. Fleurs importées du Kenya, parfums saturés de produits toxiques, city-trips aéroportés voire GSM dernier cri ou vêtements made in China s’imposent ainsi à grands renforts de marketing agressif comme le meilleur sinon le seul moyen de « lui montrer combien vous l’aimez ».

A une époque où la (sur)consommation est clairement identifiée comme source de graves nuisances environnementales et sociales, cette célébration de l’achat inutile apparaît aussi déplacée que choquante. La publicité, outil de propagande de cette économie de la surconsommation est aujourd’hui pointée notamment par le GIEC comme néfaste et devant faire l’objet d’une régulation/interdiction. C’est pourquoi Canopea s’est depuis plus de dix ans associé au mouvement « d’actions spontanées » initié par des militants voulant dénoncer cette dérive mercantile.

Le slogan « Saint-Valentin : faites l’amour, pas les magasins », (ré)affirme que l’amour ne se prouve ni ne se jauge à l’aune du matériel et qu’aucun présent n’aura jamais plus de valeur qu’un geste de tendresse, une marque d’affection, une attention particulière, un sourire gratuit, un doux moment partagé. Il interpelle le public pour l’inciter à sortir du culte aveugle de la consommation effrénée.

Confectionnez donc par exemple un « Bon pour un (des) câlin(s) » destiné(s) à l’élu(e) de votre coeur en lieu et place d’achat valentinesque (ou toutes autres idées originales où la valeur affective l’emporte sur la valeur marchande). Imprimez ceci ou cela !

Pourquoi combattre la publicité ?

La publicité est omniprésente. Son matraquage est incessant et ses intrusions toujours plus sournoises : coupures TV et radio, téléphone, internet, autobus et métro emballés, sacs, vêtements, objets, etc.
Nous subissons chacun(e) un nombre impressionnant de publicités par jour.
La publicité fait progressivement son entrée dans les écoles (matériel pédagogique, partenariats, ventes de boissons). Avec le sponsorat, elle altère l’esprit du sport et s’immisce dangereusement dans la culture.
A coups de millions, les multinationales font leur propagande, quels que soient les risques sur l’environnement et les répercussions sur la santé physique et mentale (nucléaire, fast food, automobile, sodas, alcool,…).

Rétrograde et dangereuse

La publicité propage des idéologies néfastes : sexisme, ethnocentrisme, culte de l’apparence, compétition, violence… en une escalade sans but et sans fin. Elle n’hésite pas à jouer sur nos pulsions animales, nos souffrances et nos frustrations pour nous vendre cette recette trompeuse qu’est le bonheur par la seule consommation. Pour ce faire, toutes les disciplines artistiques, la (neuro)psychologie, la sociologie et bien sûr le marketing sont utilisées pour accroître la force de leur persuasion La publicité génère la violence chez ceux et celles qui n’ont pas les moyens d’acheter les objets qu’elle nous dicte d’acquérir et qui nous permettrait d’accéder au bonheur.
Elle provoque la frustration, un sentiment d’exclusion et des complexes en terme d’image de soi face à ses modèles. Son seul objectif est de pousser à la consommation au mépris des réalités humaines, écologiques, et sociales.

Antidémocratique et inégalitaire

Quelqu’un qui souhaite vivre en société ne peut pas échapper à la publicité. Elle a le monopole de l’expression, elle n’est pas de la communication puisque l’envoi du message se fait à sens unique, ne nous donnant jamais l’occasion de répondre. Seuls ceux et celles qui ont de l’argent peuvent l’utiliser. Dans ce système, une grosse entreprise peut se doter d’une image positive et vendeuse même si elle a des mauvais produits à vendre et un comportement irresponsable. Au contraire, un petit producteur aux procédés éthiques se retrouve noyé, faute de moyens… Elle construit un système de prétendue compétition où ce n’est pas le meilleur qui gagne mais le plus riche. La publicité lie les médias (puisqu’elle les finance) aux exigences des annonceurs entreprises, les poussant à ne rechercher que la plus large audience, le public le plus vaste, au détriment de la qualité et de l’esprit critique. En menaçant de retirer les budgets publicitaires dont les médias dépendent, les pouvoirs économiques se mettent à l’abri de toutes critiques.

Inutile et coûteuse

La publicité crée de faux besoins et provoque des dépenses inutiles et le surendettement. En poussant vers une consommation superflue et futile, la publicité contribue à l’épuisement des ressources de la planète et à la création de déchets. Elle n’est pas nécessaire à l’économie mais uniquement à la bataille des parts de marché dont elle est l’arme favorite. Au contraire, nous payons son coût, il est inclus dans le montant de nos achats.
Pire encore, ce que les entreprises dépensent en publicité est hélas compensé par des réductions de budget sur les autres postes (emplois supprimés ou délocalisés, conditions de sécurité négligées, salaires et conditions sociales indécentes). C’est sur cette réalité que repose la stratégie des multinationales.

Pour en savoir encore plus sur les (bonnes !) raisons de combattre la pub :

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Canopea