Il faut refinancer les TEC!

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A l’heure où le Gouvernement wallon travaille à la confection de son budget 2012, la Fédération Inter-Environnement Wallonie a adressé à l’ensemble des ministres et parlementaires régionaux une « lettre ouverte » (retranscrite ci-dessous) dans laquelle elle les invite à ne pas sacrifier les TEC sur l’autel de l’austérité.
Pour IEW, au contraire, de nombreux éléments plaident en faveur d’une augmentation de la dotation. Le maintien et le développement d’un service public de transports en commun performant constituent en effet un enjeu environnemental et social majeur.

Aux membres du Gouvernement wallon

Aux membres du Parlement wallon

Budget wallon : il faut refinancer les TEC

Bien sûr, la gestion du service public wallon de transports en commun n’est pas parfaite.

Bien sûr, les motivations des grèves et autres arrêts de travail ne sont pas toujours bien comprises par les usagers.

Bien sûr, on peut s’étonner que la rémunération de l’Administrateur général de la SRWT soit supérieure à celle de ses homologues de De Lijn ou de la STIB, deux sociétés qui assurent un transport de passagers sensiblement plus important.

Cependant, dans le cadre des négociations sur le budget wallon pour l’année 2012, il faut refinancer les TEC.

C’est d’autant plus nécessaire que la demande de transports en commun connaît depuis une dizaine d’années une croissance sans précédent dans notre région, passant de 144 millions de voyageurs transportés en l’an 2000 à 278 millions en 2010 !

C’est d’autant plus nécessaire que – en contradiction totale avec ces bons résultats – la subvention d’exploitation a été gelée en 2008, sans indexation, mettant les TEC dans une situation telle que c’est aujourd’hui en augmentant sensiblement les tarifs – et pire, en rabotant sur l’offre de transport – que les économies sont réalisées.

C’est d’autant plus nécessaire que le contexte de crise économique (renchérissement du coût des carburants et du coût de la vie) fait que les transports en commun sont aujourd’hui le seul moyen de déplacement encore abordable pour un nombre croissant de citoyens (dont les 20% de ménages wallons non-motorisés).

C’est d’autant plus nécessaire que dans un contexte d’urgence environnementale face au changement climatique, les transports en commun constituent une alternative indispensable à la mobilité automobile individuelle fortement émettrice de gaz à effet de serre.

En période de serrage de vis budgétaire, les négociations pour la confection du budget wallon donneront lieu à des arbitrages difficiles mais il est capital de refinancer correctement notre service public de transports en commun.

C’est une nécessité économique, pour adapter l’offre à une demande croissante ; c’est une nécessité sociale, pour permettre aux nombreux wallons non motorisés d’accéder au marché du travail et aux services de base (santé, enseignement, commerces…) ; c’est une nécessité environnementale, pour faire face à nos obligations en terme de réduction d’émissions de CO2, qui restent particulièrement problématiques dans le secteur des transports.