La fin des sacs plastiques, vite !

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Pratique au quotidien mais véritable catastrophe pour l’environnement, le sac plastique à usage unique est devenu un des symboles des comportements dommageables à l’environnement.

Malgré des mesures de taxation ou d’interdiction dans certains pays, la production de ces sacs a atteint entre 500 et 1 000 milliards d’unités au début des années 2000.

En Europe, selon les calculs de la Commission européenne, on estime qu’en 2010, chaque citoyen de l’Union européenne a utilisé 198 de ces sacs, dont 89 % étaient à usage unique. Dans un scénario de statu quo, leur consommation devrait encore augmenter à l’avenir.

En 2010 toujours, dans l’UE, plus de 8 milliards de sacs en plastique ont été jetés dans la nature. Cette moyenne cache cependant des disparités importantes entre les différents pays. Les Danois et les Finlandais affichent une consommation annuelle de quatre sacs par habitant, contre plus de 466 pour les Portugais ou Polonais, tandis que les wallons consomment encore 200 sacs par an et habitant.

Le Parlement européen et le Conseil sont arrivés à s’entendre fin 2014 pour réduire l’utilisation des sacs plastiques à usage unique. La nouvelle loi s’appliquera aux sacs en plastique léger, de moins de 50 micromètres d’épaisseur. Il s’agit là du type le plus fragile et le plus polluant de sacs en plastique, qui ont des effets désastreux sur l’environnement et particulièrement sur les milieux marins.

Les pays auront deux options : soit les faire payer d’ici fin 2018, soit développer des mesures spécifiques pour faire tomber leur consommation à 90 et 40 sacs par habitant et par an, respectivement avant fin 2019 et fin 2025. Le Parlement européen doit encore adopter cette proposition de directive, les États membres auront alors 18 mois pour la transposer.

En Wallonie, le ministre de l’environnement, Carlo Di Antonio a annoncé sa volonté d’arriver à une interdiction de ces sacs d’ici 2019 pour à terme autoriser uniquement les sacs en papier ou en plastique réutilisable.

Le ministre a déclaré « être attentif aux besoins spécifiques des secteurs, en échelonnant notamment la mise en œuvre d’une disparition programmée de ces sacs ». Il est cependant notable que certains pays européens ont prouvé qu’il était possible de les interdire rapidement.

En Europe, l’Italie fait office de précurseur en les ayant interdit dès janvier 2011. Elle sera bientôt rejointe par la France. L’Assemblée nationale a voté en octobre 2014, l’interdiction de distribuer de manière gratuite ou payante, ces sacs à usage unique en excluant ceux qui répondent à des conditions particulières : les « biosourcés »1et les sacs compostables en compostage domestique.

Nos voisins d’Outre Quiévrain ont même été un pas plus loin en adoptant l’interdiction de la vaisselle jetable en plastique à compter de 2020.

Ces deux exemples montrent qu’il est possible de prendre des mesures d’interdiction qui entrent en vigueur rapidement – dans un délai d’un an – et qu’il n’est donc pas nécessaire de laisser plusieurs années aux commerçants pour prendre des mesures alternatives tels que des sacs en papier ou compostables, ou aux citoyens pour adopter le réflexe des sacs réutilisables.

  1. Sacs à base d’amidon de pomme de terre ou de maïs éventuellement mélangé avec des composants chimiques