Le déchet ultime est un constat d’échec pour le producteur.

Suite aux deux décrets « déchets » approuvés en mars 2007 par le Parlement wallon, une série d’arrêtés du Gouvernement Wallon sont attendus. ils doivent prévoir de façon très pratique comment seront gérés les déchets ménagers et industriels en Région wallonne de façon à « favoriser la prévention et la valorisation des déchets ». Les déchets ultimes étant, en fin de compte, les seuls qui seront encore admis en décharge, il convient de les définir très précisément… Et de nombreux secteurs attendent avec une impatience non dissimulée cette définition…

Le déchet ultime est celui dont on n’a plus autre chose à faire si non qu’à l’enfouir dans une décharge…

Etant entendu que tout a été fait afin d’éviter sa production et que son cycle de vie a été le plus possible prolongé. Lors de sa fabrication, on a cherché à le fabriquer avec le moins de matériaux possibles (ressources renouvelables et abondantes), avec des composantes solides, réparables et réutilisables, avec des matériaux recyclables et des substances non toxiques. Devenu déchet, on a retiré tout ce qui était réutilisable, tout ce qui était recyclable, on a neutralisé toutes les composantes polluantes ou dangereuses, et enfin, on a récupéré toute l’énergie qu’il contenait.

Lors de son élimination (décharge-incinération), il y a gaspillage d’une part des ressources qu’il a fallu pour le produire au départ et d’autre part de toutes les ressources consommées au long de son cycle de vie avec tous les risques de pollutions encourus.

Du point de vue des associations d’environnement, c’est en priorité ces déchets là qui ne doivent plus être produits car ils témoignent des imperfections de toutes les étapes du cycle de vie. Les actions de prévention doivent donc viser en priorité les matériaux, produits et modes de production qui génèrent des déchets de ce type.

Canopea