Le secteur environnemental survivra-t-il au conclave budgétaire ?

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Le Gouvernement wallon se réunira ces jeudi 2 et vendredi 3 octobre afin de décider des mesures mises en œuvre pour atteindre l’équilibre budgétaire. A la veille de ce conclave, les associations environnementales représentées par la Fédération Inter-Environnement Wallonie ont interpellé le Ministre en charge de l’environnement, Carlo Di Antonio, afin de l’alerter sur les conséquences désastreuses qu’engendrerait une réduction conséquente des subventions qui leur sont octroyées.
Si elles comprennent et acceptent la nécessité d’un effort partagé, les associations environnementales demandent que celui qui leur sera imposé tienne compte de la spécificité de leur secteur où 85 % des fonds reçus financent l’emploi.

Si aucune annonce officielle n’a eu lieu à ce stade, des informations puisées à diverses sources laissent entendre que les subventions accordées au milieu associatif seraient réduites à hauteur de 15% pour les conventions cadres et facultatives, 10% pour les subventions décrétales et 7% pour les organismes d’intérêt public (OIP). Si ces chiffres venaient à se confirmer, il s’agirait d’un véritable coup de massue pour le secteur environnemental. Celui-ci se distingue en effet par la proportion importante de ses moyens consacrés à l’emploi. Les réductions envisagées conduiraient ainsi de facto à la disparition d’un emploi sur 6 !

Les associations environnementales sont pleinement conscientes de l’effort budgétaire à accomplir et sont évidemment disposées à y contribuer mais ne peuvent accepter sans réagir de voir leurs missions fondamentales compromises. Or, c’est bien le danger qui se profile. Après avoir vu leurs moyens financiers non indexés depuis une dizaine d’années, les associations ne pourront supporter sans dommages une réduction de leurs moyens qui atteindrait 10 ou 15% ; des licenciements en nombre deviendront inéluctables.

A l’heure où les enjeux environnementaux s’affirment comme une priorité majeure des prochaines décennies, il est difficilement concevable que le secteur associatif environnemental soit contraint de revoir son action à la baisse. Multiforme (présence dans les instances d’avis, éducation à l’environnement, suivi et évaluation des politiques publiques, formation et sensibilisation…) et souvent (trop ?) discret, son travail s’avère en effet d’autant plus important qu’il s’attache à la défense de l’intérêt général et de notre patrimoine collectif.

La Fédération Inter-Environnement Wallonie et quelques-unes des principales associations du secteur (Natagora, Nature & Progrès, écoconso, Empreintes, Réseau IDée, GoodPlanet Belgium, Espace Environnement) tirent dès lors la sonnette d’alarme et demandent au Ministre Di Antonio ainsi qu’à l’ensemble du Gouvernement wallon que les mesures prises ne mettent pas en danger la qualité de leur travail au service de tous.