Climate Express et la Coalition Climat ont appris ce matin que l’autorisation de la marche pour le climat, qui devait avoir lieu ce dimanche à Ostende, a été annulée. La police d’Ostende est réquisitionnée par la police fédérale pour renforcer la zone Bruxelles pendant le sommet européen[[Le sommet qu’il s’agira de protéger est un sommet UE-Turquie pour freiner l’afflux de réfugiés…
Enjeux : Bruxelles veut obtenir du président turc Recep Tayyip Erdogan que ses gardes-côtes intensifient leurs patrouilles en Méditerranée pour stopper les passeurs et coopère mieux aux expulsions d’immigrés considérés comme illégaux. Ankara a fait monter les enchères en réclamant trois milliards d’euros d’aide aux Européens et un redémarrage des pourparlers sur son adhésion à l’UE. La Commission européenne a promis de contribuer à hauteur de 500 millions d’euros à ce financement. Elle a demandé aux 28 Etats membres d’apporter les 2,5 milliards restants, mais aucune information n’a filtré sur l’avancée des discussions.
Que se passera-t-il quand les réfugiés climatiques seront à notre porte ?(NDLR)]]. Après Bruxelles et Paris, c’est déjà la troisième fois que le mouvement climatique se voit obliger de modifier ses plans. Les organisations trouvent inquiétant qu’il soit presque impossible d’organiser une manifestation pacifique en Belgique, d’autant plus en ce moment clé pour le climat.
“Pendant deux ans, nous avons travaillé à une mobilisation pour Paris. La semaine passée, celle-ci a été interdite. Depuis, nous sommes presque repartis de zéro, travaillant jour et nuit à une alternative: une marche à Ostende. Maintenant que l’autorisation pour Ostende est tombée, nous nous retrouvons dans une position extrêmement difficile. Mais l’importance de voir des centaines de milliers de personnes sortir dans la rue, partout dans le monde, reste inchangée” explique Nathalie Eggermont du Climate Express.
“Nous sommes compréhensifs envers l’interdiction de manifester à Paris. Nous comprenons que la situation sécuritaire à Bruxelles est difficile, mais la sécurité est aussi une question de priorités politiques. S’il y avait eu soutien politique, une alternative aurait pu être trouvée. Un espace sûr aurait pu être créé pour que la voix des citoyens puisse se faire entendre. Entretemps, le risque est grand que notre futur soit discuté au sommet climatique en l’absence de participation citoyenne,” explique Joeri Thijs de Greenpeace.
Climate Express et la Coalition Climat avaient prévu de partir à Ostende sous le slogan #riennenousarrêtera et nous nous y tiendrons. Nous continuons à travailler à une alternative avec nos partenaires.
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