Pesticides : pas pendant la grossesse !

Pesticides

« Ne pas utiliser en cas de grossesse ni en présence d’enfant »

Les effets des pesticides sur la santé, en particulier celle des enfants, est l’objet d’une préoccupation croissante. IEW annonce la publication d’une revue d’études épidémiologiques à ce sujet.

L’augmentation chez l’enfant de l’incidence de certaines anomalies congénitales, des leucémies, des tumeurs cérébrales et autres cancers, de dysfonctionnements dans le développement neurocognitif a incité les scientifiques à rechercher s’il existait un lien entre l’exposition à des pesticides et ces pathologies.

Le PAN-Belgium, association membre de notre fédération, vient de finaliser une remarquable revue d’études épidémiologiques:« Revue d’études épidémiologiques : les pesticides et les enfants », J. Stenuit, M.-L. Van Hammée. Cette étude est dès aujourd’hui disponible sur le site www.pesticide.be d’IEW, à la rubrique « documents ».

Depuis plus de trente ans, les épidémiologistes évaluent les risques, pour l’enfant, de l’usage de pesticides par le père, la mère, avant, pendant et après la naissance. Il ressortnettement de l’ensemble des études existantes que l’exposition aux pesticides augmente le risque de malformations congénitales et de cancers pédiatriques, particulièrement pour le foetus et l’enfant en bas âge. L’exposition paternelle aux pesticides avant la conception est tout aussi critique pour ces pathologies que l’exposition de la mère avant, pendant et après la grossesse. Sont principalement incriminés les pesticides agricoles tout comme les insecticides, herbicides et fongicides utilisés à la maison et au jardin.

Le manque de données en Belgique sur l’évolution des anomalies congénitales et des cancers pédiatriques au cours des vingt dernières années ne saurait être prétexte à retarder la prise de mesures propres à protéger le f½tus et le jeune enfant. Pour eux, il n’y a pas de dose seuil, même pour les substances qui n’ont pas montré expérimentalement de toxicité particulière. Il est maintenant reconnu par les cancérologues que des faibles doses peuvent, avec le temps, provoquer non seulement des malformations et des cancers mais également des troubles neurocognitifs.

Remarquons encore que l’Ontario College of Family Physicians (Association de médecins de familles de l’Ontario, Canada), sur base d’une analyse systématique d’études réalisées depuis 1992, aboutit à des conclusions similaires.

Systematic Review of Pesticide Human Health Effects », sur le site de l’Ontario College of Family Physicians : http://www.ocfp.on.ca .)

Pour commander la revue d’études épidémiologiques du PAN Belgium:4 Euros à verser sur le compte 250-0296264-14 du PAN Belgium.

Renseignements :

Anne De Vlaminck (IEW), 081 25 52 80

Marie-Louise Van Hammée (PAN Belgium), 082 61 14 40