Un projet: HELI, « Renforcer les Liens entre la Santé et l’Environnement »

HELI (Health and Environment Linkages Initiative) est une initiative de l’OMS et du PNUE dans le cadre du développement durable pour promouvoir et faciliter l’action dans les pays en voie de développement en vue de réduire les menaces environnementales sur la santé humaine. HELI vise à soutenir une approche plus cohérente dans le processus de décision pour mieux évaluer l’ensemble des services fournis par les écosystèmes à la santé humaine.

Les éléments principaux des activités sont les suivants:
• Projets sur le terrain réunissant les secteurs gouvernementaux et de la société civile pour évaluer et faciliter le développement de politiques intégrées sur les questions liées à l’environnement et à la santé.
• Conseils pour une meilleure utilisation coordonnée des évaluations des incidences et des évaluations économiques pour améliorer l’efficacité de la prise de décisions sur les questions santé environnement.
• Favoriser l’accès à l’ensemble des connaissances, des ressources et des outils utiles pour la surveillance de certains risques bien définis sur la relation entre les facteurs de risques environnementaux et leurs impacts sur la santé de la population tels que: qualité, disponibilité des ressources en eaux et des mesures sanitaires; les maladies hydriques a transmission vectorielle; la qualité de l’air (ambiant et à l’intérieur); les substances chimiques toxiques; les grands changements environnementaux.
• Renforcement la capacité des partenaires nationaux et locaux à tenir compte des répercussions sur l’environnement et sur la santé lorsque des décisions sont prises dans les domaines allant de la gestion des ressources en eaux à l’agriculture, l’industrie, les transports, l’énergie et le développement en général.

Qu’ils soient persistants ou émergeants, les facteurs environnementaux restent une cause déterminante de la charge mondiale de morbidité dans le monde, particulièrement dans les pays en voie de développement. Par exemple, la contamination de l’eau est une cause majeure de maladies intestinales dans de nombreux pays en développement. La pollution de l’air par les matières particulaires est un facteur de risques de mortalité et de morbidité. Les substances chimiques toxiques peuvent déclencher des cancers ainsi que des dérèglements du système immunitaire et du système reproducteur. Les changements climatiques peuvent altérer non seulement, l’étendue géographique et saisonnière de certaines maladies infectieuses y compris les infections vectorielles, mais aussi la fréquence des extrêmes thermiques et des effets sur la santé qui s’ensuivent. On estime que l’ensemble de ces facteurs contribue à plus de 25% de la charge mondiale de morbidité, allant jusqu’à plus de 35% dans les régions telles que l’Afrique sub-Saharienne.

Les connaissances scientifiques sont nombreuses sur les liens entre ces menaces environnementales et la santé humaine. Mais ces connaissances ne sont pas exploitées systématiquement lors du processus de prise de décisions. Il en résulte d’énormes coûts sociaux, environnementaux et économiques que l’on peut comptabiliser en morts, maladies et handicaps, en perte de revenus et de productivité, en dépense accrue de santé, et en détérioration de la qualité de nos écosystèmes.

Le plus regrettable est que nous pouvons prévenir la plus grande partie de cette morbidité. Pour cela il faut réussir à traduire notre base de connaissance sur ces liens entre santé et environnement en outils et actions politiques pratiques et concrètes afin que les décisions d’ordre politiques, économiques et sociales puissent mieux prendre en considération l’importance de ces liens.

Des solutions simples et efficaces peuvent être mise en œuvre. Mais il faut pour cela que les incidences potentielles soient considérées au tout début du processus de décisions. Cela impose une approche inclusive et intégrée des problèmes. Pendant trop longtemps le cercle vicieux du développement non durable, de la dégradation de nos écosystèmes, de la pauvreté et de la maladie a été géré de manière sectorielle, curative et sous forme de gestion de crise plutôt que de manière multisectorielle et préventive.

C’est en réponse au besoin d’une politique plus cohérente et proactive que l’OMS et le PNUE ont joint leurs efforts au Sommet du Développement Durable en 2002 à Johannesburg pour lancer cette initiative avec le financement du gouvernement Canadien et le soutien du gouvernement des États-unis.

Une brochure présente nos résultats initiaux et reflète les progrès rapides et les intérêts grandissants vis-à-vis d’une telle approche. Avec des pays pilotes (Jordanie, Ouganda et Thaïlande) on commençe à mesurer les bénéfices de cette approche multisectorielle qui vise a optimiser l’utilisation des outil économiques pour quantifier les impacts sur l’environnement et la santé des différentes options liées aux politiques de développement et si possible les traduire en terme monétaire. Cette approche contribue à une meilleure appréciation des biens et des services fournis par les écosystèmes. Elle permet aussi aux responsables politiques d’identifier des stratégies complémentaires qui simultanément encouragent le bien être humain, la protection environnementale et les objectifs de développement économique.

Sources: http://www.debatse.org/guests/heli/heli