Vade-mecum en santé environnementale

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Santé-Environnement
  • Temps de lecture :37 min de lecture
You are currently viewing Vade-mecum en santé environnementale

Télécharger le vade-mecum en format pdf

Ce vade-mecum a été réalisé par :

  • Véronique Bouttin, chargée de mission Santé Environnement, IEW
  • Marie Trocmé, stagiaire en santé environnementale, Institut de Santé publique et de Développement, Bordeaux, France
  • Dominique Defrise, responsable cellule Environnement, IEW
  • Avec la collaboration du Dr Laurence Nick, DGASS, Région wallonne, du Dr Jean-Pierre Lahaye, de Mme Karine Dethye, infirmière à Tarciennes, et des associations citées dans le document.

Ce vade-mecum s’adresse aux associations, comités de citoyens et/ou citoyens confrontés à un problème de santé environnementale dont ils pensent que la cause est environnementale, ou confrontés à une inquiétude pour la santé dans un environnement ressenti comme menaçant. Il a pour objectif de les aider à construire une approche efficace de la problématique notamment en favorisant la mise en réseau et la connaissance des différents acteurs concernés en Région wallonne. Il propose des pistes de solutions à mettre en ½uvre.

Télécharger le vade-mecum en format pdf

Sommaire

Préambule

  • 1-S’informer sur le problème de santé environnementale

Recueil des informations
L’information en santé environnementale

  • 2- S’informer sur le risque de pollution environnementale

L’information sur les polluants
L’information sur les sources de pollution
Accès à l’information

  • 1- Contacter les associations environnementales
  • 2- Se constituer en comité
  • 3- Etoffer le dossier, s’en servir efficacement
  • 4- Contacter les responsables locaux de santé
  • 5- Les autorités communales
    • Pouvoir d’inspection du Bourgmestre
    • Pouvoir de surveillance du collège échevinal
    • Pouvoir de surveillance du Bourgmestre
    • Contacter l’éco-conseiller de votre commune.
  • 6- Contacter les responsables régionaux
    • Division de la Prévention et des Autorisations
    • Division de la Police de l’Environnement
    • Division de la Santé et des Infrastructures
    • Institut Scientifique de Service Public
  • 1- Se former en santé environnementale
  • 2- Contacter les associations de patients ou de soutien

Bibliographie

Index

Préambule

En premier lieu, il est nécessaire de différencier les types de situations dans lesquels il est possible de trouver des problèmes de santé environnementale afin d’identifier celui qui vous préoccupe.

  • Les cas aigus d’une atteinte à la santé ou à l’environnement, c’est-à-dire lorsque vous êtes témoins ou victimes d’une pollution soudaine ou d’une intoxication. Ce vade-mecum ne traite pas des cas aigus mais une page d’information a été réalisée pour vous éclairer et vous guider dans ce domaine.
  • Les cas chroniques, pour lesquels les problèmes de santé sont dus à une exposition au(x) polluant(s) sur le moyen ou le long terme sont l’objet ce vade-mecum.

Parmi les cas chroniques, ceux qui concernent votre lieu de travail ou votre logement ne sont pas abordés ici. Si le problème de santé environnementale que vous soupçonnez :

concerne votre lieu de travail

vous disposez des pistes suivantes :

-

 Vous pouvez vous adresser à votre délégué syndical. Celui-ci pourra notamment répercuter votre problème auprès du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT), s’il existe dans votre entreprise. Le CPPT est un organe paritaire dont la mission est de veiller au bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail. C’est également au CPPT qu’un travail de fond peut être initié en matière de santé environnementale. Les syndicats FGTB et CSC développent des actions en matière de santé environnementale pour leurs délégués (brochure, formations) via le Réseau Intersyndical de Sensibilisation à l’Environnement (RISE), projet mené en front commun et subsidié par la Région wallonne. E-mail :info@rise.be

-

 Vous pouvez vous adresser à votre conseiller en prévention ou au médecin du travail, qui peuvent faire appel à des spécialistes en pollution intérieure.

-

 Si vous voulez vous informer davantage : PREVENT est le bureau national de liaison pour la Belgique de la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. Le site propose un rassemblement des textes de réglementations belges sur la sécurité au travail et une somme de documents régulièrement mis à jour sur le sujet. De quoi vous renseigner sur ce qui est fait et permis dans le domaine de la santé environnementale au travail.

Concerne votre logement ou un problème de pollution intérieure

-

 Le site santé-environnement réalisé par Inter-Environnement Wallonie s’inscrit dans la perspective de l’amélioration de la santé environnementale par le biais de la lutte contre les pollutions intérieures. Il regroupe une somme d’informations sur les polluants, leurs effets sur la santé et les moyens de prévention utiles pour en diminuer les nuisances dans un cadre didactique. Il recense des liens et des sources documentaires en matière de santé environnementale et de pollutions intérieures.

-

 Les Services provinciaux d’Analyse des Milieux Intérieurs se rendent, à la demande du médecin, au domicile de personnes souffrant de problèmes de santé qui pourraient être liés aux caractéristiques chimiques, physiques et/ou biologiques de leur domicile. Vous pouvez trouver sur leur site le moyen de contacter les responsables du SAMI de votre province pour leur demander de plus amples informations.

Retour au sommaire

Chapitre 1 : Comprendre le problème

1- S’informer sur le problème de santé environnementale

A partir de problèmes de santé dont l’origine est indéfinie, il est intéressant de se pencher notamment sur la question de l’influence de l’environnement , encore trop peu envisagée aujourd’hui. Il faut néanmoins garder une vision globale de la situation.

1 ère étape : recueil des informations

  • Données locales du problème : Mettez sur papier les premières esquisses de réflexion et d’interrogation ; c’est un pas vers la construction d’un dossier plus complet. Il est utile de recenser les différentes étapes d’apparition du problème en répondant notamment aux questions : où ? quand ? que s’est-il passé ? Cette étape de clarification a pour but d’avoir un premier diagnostic global de la situation à la fois à l’esprit et sous la main.
  • Données relationnelles : Listez les personnes avec qui vous avez des contacts sur le sujet et notez leur susceptibilité à vous aider, vous soutenir moralement et physiquement, à témoigner… Cette liste pourra, avec l’accord préalable de ces personnes, témoigner de l’influence de votre action. Ce seront aussi des personnes à contacter lors de la création éventuelle d’un comité de citoyen. Voir le chapitre sur le comité de citoyen.
  • Données documentaires : Pour faire vos démarches, préférez les courriers plutôt que les échanges oraux, cela évitera les éventuelles ambiguïtés.
    • Conservez ainsi les lettres écrites, les comptes-rendus de réunion (par exemple du comité ou du conseil communal), qui constituent une base solide de données et témoignent de l’avancée de la démarche.
    • Plan : Il est intéressant de se procurer un plan d’implantation, qui pourra servir d’argument sur la proximité de(s) (la) source(s) de pollution. Celui-ci pourra être tracé à la main mais il est aussi possible de faire une demande de consultation des plans à la commune, qui est tenue de vous y donner accès. Voir le détail dans le chapitre consacré à l’accès à l’information .
    • Si nécessaire et si possible, vous pouvez prendre des photos de sites, qui peuvent elles aussi rendre compte de la situation de visu. Il faudra néanmoins faire attention à ne pas entrer dans la propriété d’autrui et à ne pas prendre de photographies de personnes sans leur autorisation.

Conservez tous ces documents dans un dossier que vous pourrez transporter.
Sachez que pour étayer votre dossier vous pouvez, grâce à la convention d’Aarhus, demander à la commune, à la Région wallonne, les documents officiels en matière d’environnement qui peuvent vous être utiles. Voir le détail dans le chapitre consacré à l’accès à l’information .

Retour au sommaire

2 ème étape : l’information en santé environnementale

Le plan national environnement santé belge a schématisé les principales maladies environnementales et les polluants soupçonnés ou reconnus en cause. Voir ce schéma. Une version sous forme de tableau à été réalisée et se trouve sur le site du Tableau de Bord de l’Environnement wallon 2004.

Il est utile de contacter un professionnel de la santé sensibilisé à ce domaine ou en voie de l’être par votre biais… Voir le chapitre contacter les responsables locaux de santé.

Dans tous les cas, avant de déduire une origine environnementale d’une pathologie, il est nécessaire d’avoir envisagé toutes les autres possibilités connues.

C’est l’ épidémiologie qui permet de comprendre si un phénomène de santé est plus grave dans une population donnée que dans une population témoin. L’Observatoire de la Santé et du Social de la Région Bruxelles peut être une source de données référentielles. Il met à disposition des articles scientifiques, des rapports de recherches, des documents contenant des données statistiques etc. L’Observatoire de la Santé du Hainaut publie également des tableaux de bord de la santé.

S’y trouvent l’ incidence et la prévalence des pathologies en fonction des années et surtout les taux de morbidité et de mortalité classés par age, sexe ou pathologies.

De nombreuses données sur les relations entre la santé et l’environnement existent et il est possible de trouver quelques pistes sur des documents ou des sites officiels en fonction des polluants et/ou des pathologies. Vous trouverez les adresses de ces sites dans la page des liens. Veillez surtout à vérifier les sources des informations trouvées.

Retour au sommaire

2- S’informer sur le risque de pollution environnementale

1 ère étape : l’information sur les polluants

Leur nombre conséquent, leur diversité et leur éventuelle toxicité et/ou interaction rendent difficile l’estimation de leurs impacts réels sur la santé humaine (exemple : la source de pollution n’est pas forcement visible). Le risque lié à une exposition à un ou des polluants varie beaucoup selon les critères d’exposition suivants :

  • la période d’exposition et sa durée ;
  • le lieu d’exposition (travail, domicile…) ;
  • la nature du polluant (propriétés physico-chimiques ou biologiques) ;
  • l’intensité de l’exposition (quantités de polluant) ;
  • la fréquence d’exposition (continue, répétée ou non dans le temps) ;
  • la susceptibilité propre de l’individu.

Si le nom du polluant en cause est connu, il existe notamment des fiches détaillées sur les polluants chimiques, faites par l’Institut français de l’environnement industriel et des risques. Bien que recensant une cinquantaine de produits chimiques, cette liste n’est pas exhaustive et ne peut donner q’un aperçu sur l’évaluation de l’exposition au polluant, sur la toxicologie et l’ écotoxicologie, sur les valeurs sanitaires et environnementales et sur les méthodes de détection de ces quelques substances parmi tant d’autres.

2ème étape : l’information sur les sources de pollution

Depuis le 1er octobre 2002, toutes les activités industrielles, artisanales, agricoles… susceptibles de générer des nuisances (bruit, pollution de l’air, odeurs…) nécessitent un permis d’environnement. Vous avez la possibilité de vérifier auprès de la Commune si l’activité en question nécessite un permis d’environnement et, si c’est le cas, de vérifier l’existence de ce permis.

Pour connaître les installations présentes, les sites existants et les données environnementales dans les communes de la Région wallonne, il existe un site sur les fiches environnementales par commune .

Le site du portail environnement de Wallonie propose la consultation des textes de législation en matière d’environnement en Région wallonne à l’adresse http://environnement.wallonie.be/

Vous pouvez par exemple y trouver la liste des décharges en activité autorisées et des installations autorisées pour effectuer le tri/recyclage de déchets et la liste des laboratoires agréés pour faire des analyses de terrain.

3 ème étape : accès à l’information

Négociée dans le cadre de la Commission Economique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-NU), la convention relative à l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement a été signée le 25 juin 1998 à Aarhus (Danemark).

Cette « Convention d’Aarhus » a pour objectif de rendre accessibles au public les informations relatives à l’environnement pour permettre ainsi aux individus d’être acteurs de la sauvegarde de leur cadre de vie. Les autorités sont obligées de communiquer les informations officielles sollicitées par les citoyens, mais aussi de rendre les documents aisément accessibles, en les mettant à disposition des citoyens par internet par exemple. Cette convention a été déclinée au niveau européen en une directive (directive 2003/4/CE)téléchargeable en version pdf.

Cette directive a été traduite en droit wallon par le décret du 13 juin 1991 concernant la liberté d’accès des citoyens à l’information relative à l’environnement. (pour lire le texte complet, visitez le sitehttp://wallex.wallonie.be/indexMain.html, via l’onglet « recherche thématique », puis « environnement », puis « information relative à l’environnement ».)

L’article 2 de ce décret définit les informations qui vous sont accessibles : plans, état de l’environnement (air, eau, sols, paysages…), documents relatifs aux activités susceptibles de porter atteinte à l’environnement ou de mettre en danger la santé humaine…

Tout le monde peut recourir au droit d’accès à l’information, « sans devoir justifier d’un intérêt », autrement dit, sans devoir expliquer pourquoi on souhaite obtenir telle ou telle information. La demande doit être adressée à l’autorité publique concernée, de préférence par écrit.
Nous vous proposons une lettre type pour vous adresser à votre commune. (Celle-ci est dans le format word afin que vous puissiez facilement l’adapter.)

Toute les modalités pratiques et les limites au droit d’accès à l’information sont reprises dans la brochure d’IEW « Le droit d’accès à l’information » disponible sur simple demande par mail : iew@iewonline.be ou par téléphone au 081/25 52 80.

Retour au sommaire

Chapitre 2 : Agir

Contacter des associations environnementales

Différentes associations membres de la fédération Inter-Environnement Wallonie sont actives dans la protection de l’environnement. Pour savoir s’il en existe une près de chez vous, ou si vous désirez devenir membre de notre fédération, visitez le site www.iewonline.be ou contactez Sophie Bronchart, responsable associations à IEW, associations@iewonline.be, tél : 081.255.280.

Se constituer en comité

On dit que « l’union fait la force », et c’est généralement vrai. Il est souvent utile de représenter un groupe de personnes pour être écouté et même entendu.
Un comité de riverains peut être constitué à votre initiative et un comité d’accompagnement peut être utile pour mener différentes actions notamment le dialogue avec une entreprise. Voir à ce sujet la fiche sur la relation riverains-entreprise.
Il vous est aussi possible de constituer une association sans but lucratif. Vous trouverez les détails de ce statut sur la nouvelle loi sur les asbl.

Retour au sommaire

Etoffer le dossier, s’en servir efficacement

Un dossier conséquent et bien appuyé peut témoigner d’une volonté de fer pour éclaircir le problème. Il doit être composé de toutes les recherches pertinentes faites sur le sujet et attester de la résolution d’en connaître les tenants et les aboutissants. Une liste des documents à mettre dans ce dossier vous est proposée au chapitre sur le recueil des informations.

Ce dossier sert d’appui lors de rencontres avec de nouvelles personnes impliquées : il doit résumer ce qui a été fait depuis le début de l’action et comporter les documents pouvant soutenir le discours oral.

Contacter les responsables locaux de la santé

  • Médecin généraliste : Votre médecin généraliste est une personne de référence dans le domaine de la santé. Il pourra vous aider à comprendre les problèmes qui touchent la population et éventuellement vous aider à tirer la sonnette d’alarme et à sensibiliser une filière. Via votre médecin et à travers la Société scientifique de médecine générale, la Fédération des maisons médicales, les dodéca-groupes, un appel aux responsables politiques pourra être faite.
  • Autres personnes locales : D’autres acteurs de la santé comme les pharmaciens ou les infirmiers à domicile peuvent être sensibilisés au sujet et vous aider à trouver des réponses. Contactez-les !

Retour au sommaire

Les autorités communales

Depuis octobre 2002, en Région wallonne, c’est la commune qui délivre en première instance les permis d’environnement (PE), permis d’urbanisme ou permis unique (PU)(1).

Le texte de loi du décret PE et d’autres textes légaux sur l’environnement sont disponibles sur le site de la direction générale des ressources naturelles et de l’environnement

Pouvoir d’inspection du Bourgmestre (2)

Le Bourgmestre est compétent pour la surveillance des établissements classés. Il peut :

  • pénétrer à toute heure en tout lieu, même dans ceux qui sont clos et couverts, s’il suspecte qu’il s’y commet des infractions (..),
  • requérir la police,
  • procéder à des examens et contrôles de toute nature (auditions, production de documents, ..)
  • faire réaliser des prélèvements et faire analyser les échantillons dans des laboratoires agréés,
  • arrêter les véhicules et contrôler leur chargement
  • prendre des mesures conservatoires pour un délai n’excédant pas 72h (arrêter, immobiliser, mettre sous scellés les véhicules, les installations, ..), le parquet et le collège échevinal en sont informés dans les 24 heures.

Pouvoir de surveillance du collège échevinal (3)

Le Collège échevinal peut compléter ou modifier les conditions particulières d’exploitation s’il se rend compte que :

  • les conditions ne sont plus appropriées pour éviter, réduire les dangers, nuisances et les inconvénients de l’établissement ou y remédier,
  • les conditions ne permettent plus d’assurer le respect des normes d’immiscions fixées par le Gouvernement.

S’il apparaît au Collège que, même en changeant les conditions d’exploitation, l’établissement menace gravement l’homme et/ou l’environnement, il peut :

  • suspendre temporairement le permis
  • voire même le retirer

Une procédure particulière est prévue dans ce cas.

Pouvoir de surveillance du Bourgmestre (4)

Si l’exploitation d’un établissement classé met gravement en péril la protection de l’environnement, la sécurité ou la santé de la population et si l’exploitant n’obtempère pas aux instructions des fonctionnaires et agents de l’administration, le bourgmestre peut d’office ou sur rapport de ces derniers, prendre toutes mesures utiles de sécurité pour faire cesser les choses. Il peut notamment :

  • ordonner la cessation partielle ou totale de l’établissement,
  • mettre sous scellés les appareils et, au besoin, procéder à la fermeture provisoire immédiate de l’établissement,
  • imposer à l’exploitant un plan d’intervention (mesures d’extrême urgence imposées à titre conservatoire dans le but de diminuer sensiblement le danger),
  • imposer à l’exploitant d’introduire un plan de remise en état du site (…)

En cas d’exploitation sans permis ou sans respect des conditions d’exploitation (5)
Sur rapport des fonctionnaires et agents désignés, le bourgmestre peut, afin d’éviter ou de réduire les nuisances et les dangers générés par un établissement classé, adopter les mêmes mesures que celles énumérées ci-dessus.

Ces procédures sont toutefois rarement appliquées car la résolution de problèmes liés à une entreprise demande avant tout des démarches parlementaires et des mesures conciliantes.

Contacter l’éco-conseiller de votre Commune.

Professionnel d’une gestion concertée de l’environnement et du développement durable, l’éco-conseiller (6) :

  • a suivi une formation supérieure au minimum de type court en sciences exactes ou sciences humaines ;
  • a suivi une formation complémentaire en gestion de l’environnement qui présente un volet théorique et un volet pratique. Cette formation est de préférence centrée sur l’insertion professionnelle en proposant une véritable préparation au métier d’éco-conseiller : acquisition de connaissances, de compétences, de savoirs pratiques et  » savoirs être  » spécifiques à l’éco-conseil, pédagogie par projets, solide formation en communication… ;
  • travaille dans des secteurs aussi variés que le public (communal, provincial, régional, fédéral), le privé (entreprises, fédérations, bureaux d’études…) ou encore l’associatif. Il crée sa fonction et assure des missions à la fois générales et adaptées à son insertion professionnelle ;
  • assure, en tant que généraliste, une gestion globale et intégrée des projets en s’appuyant de manière adéquate sur des disciplines variées, sur des personnes ressources aux expertises variées ainsi que sur ses propres  » spécialités  » ;
  • favorise une approche participative des questions d’environnement et de développement durable en associant les acteurs concernés, dès que c’est possible et pertinent. Dans cette optique, il développe des compétences d’animation, de négociation et de médiation ;
  • suscite, favorise et accompagne, par des actions de sensibilisation, d’information, d’éducation et de formation, des changements de mentalités et de comportements nécessaires à une prise en compte efficace des enjeux environnementaux et de développement durable ;
  • joue ses rôles de conseil, d’interface et d’aide à la décision en veillant à favoriser des approches préventives et démocratiques des projets.

Retour au sommaire


Contacter les responsables régionaux

La Division de la Prévention et des Autorisations

Elle assure l’application de la législation spécifique : à la lutte contre la pollution atmosphérique, contre le bruit ; aux permis d’environnement et aux établissement dangereux, insalubres ou incommodes aux entreprises présentant des risques d’accident majeur. La rubrique permis et prévention du site portail environnement en Wallonie peut orienter sur les personnes à contacter au sein de cette division de l’administration Wallonne selon le problème concerné.

La Division de la Police de l’Environnement

Elle peut être contactée en cas de pollution constituant une menace grave pour l’environnement et l’écosystème (et par définition pour la santé) au numéro suivant : SOS pollution au 070.23.30.01

Au sujet des pollutions plus insidieuses relatives à l’eau, l’air, le bruit, les déchets, le sol, mais aussi pour le contrôle des transferts transfrontaliers des déchets, pour l’instruction de plaintes et enfin pour la recherche des infractions et poursuites devant les juridictions pénales ou civiles, le contact de la DPE se fait en fonction des provinces. Les adresses et contacts sont disponibles sur le site.

La Division de la Santé et des Infrastructures

Au sein de cette division, la Direction de l’Hygiène est un point de contact utile pour contacter les services de santé publique compétents sur le territoire de la Région wallonne (081.32.74.51) .

L’Institut Scientifique de Service Public

Depuis fin 2003, le Gouvernement wallon a confié à l´ISSeP la mission de créer une plate-forme scientifique environnement – santé. Cette démarche résulte de la volonté d´appliquer concrètement les prescrits d´une stratégie nationale en la matière, mieux connue sous le nom de NEHAP (National Environmental Health Action Plan). La plate forme est composée d’une cellule de gestion, d’un comité scientifique et d’un comité de suivi régional. Son rôle est l´appui technique et scientifique aux cabinets et administrations visés par les problématiques des interactions entre l´environnement et la santé (voir Arrêté du GW du 10-04-2003 relatif à la délégation à l´ISSeP de la mission de création de la PEnSa : )

Médias

Il est en parfois regrettable de constater que certaines personnes souffrant de problèmes de santé environnementale ont trouvé réponse à leur demande de prise en charge parce que leur problème a été mis sous le feu des projecteurs de certains média, et que d’autres victimes, longtemps confrontées au silence d’une administration, abandonnent leur lutte.

Le contact avec les médias pourra se faire si vous constatez des difficultés répétées lors des démarches effectuées.

Retour au sommaire

Chapitre 3 : Pour aller plus loin

Se former en Santé environnementale

Formation CERISE : Formation de 13 semaines pour devenir intervenant éducatif en environnement et santé.

Le Réseau IDée (Information et Diffusion en éducation à l’environnement) vous informe et vous accompagne pour des projets d’éducation à l’environnement en Communauté Wallonie-Bruxelles.

Des Master en santé-environnement sont prévu à l’ULB et l’ULG pour septembre 2005. Voir par exemple le site de l’école de santé publique de l’ULB http://www.ulb.ac.be/esp

L’institut Eco conseil a été créé en 1989 et poursuit comme objectif la formation en gestion environnementale. Par sa volonté de pluralisme et de travail en collaboration avec l’ensemble des secteurs publics, privés, universitaires et associatifs, l’Institut Eco-Conseil s’est assuré un large soutien autour des missions qu’il s’est fixé

Activités principales

  • Formation d’éco-conseillers et de diverses qualifications de professionnels
  • Formation à la gestion environnementale du personnel dans le secteur privé
  • Formation en environnement pour les fonctionnaires des administrations publiques, nationales, régionales, provinciales et municipales
  • Télématique et environnement
  • Coordination internationale d’actions liées à la problématique environnementale
  • Expertise valorisée au niveau international

Services fournis

  • Élaboration de modules de formation en gestion de l’environnement
  • Mise en place de formations complémentaires et continues en environnement
  • Développement de ressources humaines pour les compétences relevant de l’environnement
  • Actions de sensibilisation et d’information visant à promouvoir la prévention en environnement
  • Développement de synergies avec des partenaires publics, privés, universitaires et associatifs pour l’organisation de formations et de séminaires
  • Transfert de connaissances par échange d’expertises

Contacter des associations de patients ou de soutien

Espace environnement est un organisme pluraliste d’intérêt public qui travaille en région wallonne dans les domaines de l’environnement, de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, du patrimoine et de l’éco-consommation. Vous trouverez sur leur site les détails des services et activités qu’ils proposent.

La Ligue des usagers des services de santé fédère les associations de patients, les groupes d’entraide, qui concernent une maladie, un handicap, un problème social ou autre préoccupation en lien avec la santé. L’objectif principal de la LUSS est de donner la parole aux usagers et de faire entendre celle-ci. Elle met tout en ½uvre pour relayer cette parole auprès des autorités politiques et autres acteurs de la santé.

Les Groupes d’entraide en Communauté française de Belgique : Le Service Promotion de la Santé de l’Union nationale des Mutualités socialistes vous propose un site d’information et d’actualité sur les groupes d’entraide en Communauté française de Belgique, ainsi que l’édition annuelle d’un inventaire des groupes d’entraide en Communauté française de Belgique.

Stop poisons santé. L ’association « STOP POISONS SANTE  » (ASBL) a été créée en juillet 1999 pour répondre à l’interpellation de nombreux malades ne trouvant pas de réponse à leurs problèmes de santé généralement graves, offrir à ces malades un soutien moral et être un porte-parole et un relais pour que les facteurs environnementaux, souvent à incriminer dans ces pathologies, soient pris en compte en matière de santé publique. Stop poison santé 30, rue Saint-Donat 6700 ARLON Belgique tel/ fax : (+32) (0)63 23 57 54
Antenne de Namur : (permanence les lundis et jeudis de 9 à 13 heures) Tél : (+32) (0)81 41 46 99

Retour au sommaire

Bibliographie :

Document pdf : étude des enjeux relatifs à la perception et à la communication dans le cadre de la gestion des risques sur la santé publique, VertigO, La revue en science de l’environnement, vol 4, No 1, mai 2003

(1) Sauf si les établissements sont situés sur deux communes
(2) Article 61 du Décret PE
(3) Article 64 du Décret PE, un AGW devrait venir préciser les cas dans lesquels les conditions particulières d’exploitation doivent faire l’objet d’un réexamen
(4) Article 71 du Décret PE
(5) Article 74 du Décret PE
(6) Missions définis par l’Institut éco conseil, http://www.eco-conseil.be/

Canopea